ECOLO déplore une nouvelle dégradation du service aux voyageurs en province de Namur et appelle la SNCB à faire de la ponctualité de ses trains une vraie priorité
Publication par Infrabel du rapport sur la ponctualité des trains[1]
Comme ont pu le constater les navetteurs namurois, la ponctualité des trains en particulier sur la ligne Luxembourg-Namur-Bruxelles s’est sensiblement dégradée au cours des dernières semaines. Le rapport publié par la SNCB pour le mois de septembre 2013 ne fait malheureusement qu’étayer ce constat. Pour ECOLO, il est urgent que la SNCB se saisisse sérieusement du problème sous peine de décourager les utilisateurs du rail.
Il ressort du rapport publié ce mardi 22 octobre par Infrabel que la ponctualité des trains[2] sur le réseau ferroviaire belge a seulement atteint 85,3 % en septembre. Si l’on excepte le mois de mars (85,1 %), il s’agit du plus mauvais résultat de l’année 2013. Par rapport à septembre 2012, la diminution est supérieure à 2 %.
Les chiffres relatifs à la gare de Namur et à la ligne 161-162 s’inscrivent dans cette tendance négative. Ainsi, le taux de correspondances assurées à Namur est passé de 87,5 % en septembre 2012 à 86,7 % un an plus tard, ce qui fait de Namur la lanterne rouge en la matière parmi les dix plus grandes gares belges. La part des trains arrivant avec un retard supérieur à cinq minutes sur la ligne Bruxelles-Luxembourg est passée de 18,8% à 24 % en un an. En arrivant en gare de Bruxelles, 18,6% des trains venant de Namur enregistraient un retard de six minutes ou davantage.
Pour ECOLO, cette évolution n’est pas acceptable notamment au regard des 563 millions d’euros investis dans un plan d’amélioration de la ponctualité. Qui plus est, elle se conjugue à la suppression, depuis le 2 septembre, de trains de pointe desservant les points d’arrêt entre Namur et Ciney.
Au Parlement fédéral, les Verts demanderont une audition des nouveaux patrons du rail pour savoir comment ils comptent améliorer la situation en matière de ponctualité et de service aux citoyens. Le nouveau plan de transport annoncé pour 2013 et reporté à la demande du ministre Magnette, sans doute plus intéressé à l’époque par d’autres enjeux personnels, aurait pourtant pu répondre au défi d’une meilleure ponctualité.
Alors que la ligne Bruxelles-Namur-Luxembourg revêt un rôle majeur (plus de 50.000 navetteurs par jour) en matière de mobilité des travailleurs et des étudiants, le fédéral a annoncé à l’automne 2012 que les travaux de rénovation de la ligne 161-162 prendraient du retard en raison de la décision du fédéral de réduire la dotation d’investissement de la SNCB de 95 million € en 2012, 2013 et 2014. Les travaux ne prendraient fin au mieux qu’en 2021. Pour ECOLO, il est fondamental de revoir le timing de ces travaux et de faire d’une meilleure ponctualité, une réelle priorité, accompagnée de moyens concrets.
Georges Gilkinet
Député fédéral
0478.98.21.96
Marie Lecocq & Georges Balon Perin | Secrétaires régionaux
[1] http://www.infrabel.be/fr/%C3%A0-propos-dinfrabel/ponctualite/rapports/2013/9
[2] Il faut rappeler que pour établir ces statistiques, Infrabel ne prend en compte ni les trains supprimés, ni les trains dont le retard est inférieur à six minutes.