Nouveau plan de transport de la SNCB

Publié le 17 décembre 2014
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Une diminution inacceptable de la qualité du service pour les navetteurs namurois !

Avec le nouveau plan de transport de la SNCB, de nombreux navetteurs et voyageurs verront des horaires beaucoup plus lourds, des trains moins fréquents et un service réduit ! Pour réduire les embouteillages et la pollution, c’est davantage de trains qu’il faut et non moins !

La SNCB a lancé ce dimanche son nouveau plan de transport national. A grands coups de communication et de publicité, ce plan a été présenté comme répondant à des besoins d’un service plus fiable, avec des horaires plus cohérents et davantage cadencés. Écolo a fait son enquête sur le terrain et détourné sur cette base la campagne de communication de la SNCB « Et pour moi ça change quoi ? ».

Conclusion : dans les faits, ce que certains navetteurs ou voyageurs gagneront le sera au détriment d’autres, particulièrement sur les lignes les plus rurales. Pire, ce nouveau plan de transport consacre un nouveau recul en matière de mobilité ferroviaire qui ne répond plus aujourd’hui qu’à des objectifs de rentabilité. Pour de nombreux navetteurs, c’est une augmentation de la durée quotidienne des trajets qui sera augmentée, parfois de façon substantielle !

C’est le Gouvernement Di Rupo, qui après avoir raboté pendant des années la dotation de la SNCB, a validé ce plan de transport SNCB. S’il a été revu cet été après une confrontation tardive et partielle aux réalités locales, ce nouveau plan s’inscrit dans une logique de compression aveugle des budgets plutôt que de service aux citoyens et de réponse publique aux enjeux économiques de mobilité.

Parmi ces reculs, nous pointons notamment :

– un manque d’ambition et de volonté de séduire de nouveaux voyageurs ;
– la diminution de l’offre par la réduction des amplitudes : moins de trains le matin tôt et le soir tard, particulièrement en milieu rural, ce qui pénalisera lourdement les travailleurs et les étudiants ;
– un accroissement de certains temps de parcours, qui pèsera lourdement sur le vécu quotidien des navetteurs ;
– la non-coordination des horaires de train, ce qui rend particulièrement inconfortable et peu performant nombre de correspondances auxquels sont contraints nombre de navetteurs.

Pour Écolo, le rail doit redevenir attractif et la priorité doit être mise sur les aspects qualitatifs de l’offre aux voyageurs : les mesures tarifaires pour attirer de nouveaux publics, la réouverture de lignes, la multi-modalité train-vélo, l’information donnée aux voyageurs…

Que la SNCB informe ses passagers de la modification d’horaire est logique mais la vérité a ses droits. La SNCB souffre de problèmes quotidiens de ponctualité, d’offres, de places assises. Ni ce plan de transport ni les économies de 2 milliards à venir de l’œuvre du Gouvernement MR-NVA ne répondent à ces difficultés. Au contraire, sans changement de cap, le pire est à venir et les écologistes poursuivront leur mobilisation contre cette logique !

 Stéphane Hazée, député régional                                                                                                                                               Georges Gilkinet, député fédéral   

Quelques témoignages de navetteurs :

Jean-Marc de Profondeville (trajet Lustin-Bruxelles)

« Je travaille à mi-temps à Bruxelles et à mi-temps dans ma commune. Je prends donc le train à Lustin, en provenance de Dinant, minimum 2 fois par semaine.

En général, je prends celui de 7h26 à Lustin, 7h51 à Namur après s’être accroché avec la partie venant de Liège, et 8h54 à Bxl-Central (en théorie bien sûr ;). Le soir, je prends 16h07 ou 17h07, soit 17h31 ou 18h31 à Lustin (toujours en théorie). Les 10 à 15 minutes de retard habituelles, on finit par s’y habituer en effet, mais avec le nouveau plan, il n’y aura plus de direct Dinant-Bruxelles, et ça c’est nettement plus embêtant. Il n’y avait déjà qu’un direct par heure, aussi bien le matin que le soir, aucun navetteur que je côtoie ne comprend cette mesure et encore moins ne l’accepte.

Le quai de Lustin est chaque matin fort fréquenté (écoliers, étudiants, navetteurs). Nous avons le sentiment que notre ligne est loin d’être prioritaire et que la SNCB fait marche arrière dans son offre de services. »

 

Marie de Ciney (trajet Ciney-Marloie)

« Pour moi, je vais devoir organiser mes journées autrement… Le train part 10’ plus tard le matin et 10’ plus tôt le soir….

Je doute que ma direction accepte que je rabote toutes mes journées de 20’… mais j’essaierai quand même 😉  »

 

Christine d’Yvoir (trajet Godinne-Bruxelles)

« Voilà, à partir du 15/12/2014, je passerai 3h17 dans les trains pour 11h41 d’absence hors de chez moi au lieu de

3 heures pour 11h14 d’absence, soit 27 minutes en moins chaque jour pour ma vie de famille.

Merci la SNCB !

Je voudrais ajouter que le prolongement d’horaire et d’absence à domicile que j’ai exposé ne m’est pas un problème purement personnel.

Ce sera le lot de plusieurs dizaines de navetteurs partant vers Bruxelles à partir de la ligne Dinant – Namur. »